2024.10.09 - Rock & Folk - Duff McKagan: "I've had my ups and downs, but I've put things right"
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2024.10.09 - Rock & Folk - Duff McKagan: "I've had my ups and downs, but I've put things right"
- Original article in French:
- Duff McKagan : “J’ai eu des hauts et des bas, mais j’ai corrigé le tir”
Un an après la sortie de son nouvel album, “Lighthouse”, Duff McKagan sera de passage au Trianon à Paris le 20 octobre prochain pour le défendre. L’avant dernière date d’une tournée européenne bien remplie, qu’il dit attendre avec impatience lorsque nous nous entretenons avec lui par écrans interposés. Depuis sa chambre d’hôtel aux Pays-Bas, il revient sur ce disque introspectif très réussi, que le public français s’apprête à découvrir sur scène.
Par Clara Lemaire
Rock&Folk : “Lighthouse” englobe une certaine période de votre vie pendant la pandémie, où vous exprimez notamment vos doutes et votre difficulté à y faire face. Avez-vous eu besoin de sortir cet album pour vous libérer de cet état ?
Duff McKagan : Pendant le Covid, j’avais enfin mon studio d’enregistrement à Seattle, c’est à 4 minutes de chez moi en voiture. Il est parfait, tout est déjà en place. Je l’ai eu en décembre 2019, j’ai commencé à enregistrer des chansons, puis j’ai dû aller à Los Angeles pour commencer les répétitions avec les Guns N’Roses pour notre tournée de 2 an et demi qu’on s’apprêtait à faire. On a fait le premier show en 2020 à Mexico City, et puis tout le monde a dû plier bagage et rentrer chez soi. Donc je suis retourné dans mon studio. Je pensais que ça ne durerait que deux semaines à tout casser… Mais je n’écrivais pas nécessairement sur mes peurs pendant le Covid, je suis plutôt un parolier qui observe. Je voyage tellement depuis presque 40 ans maintenant, je suis un vrai nerd de l’histoire. J’aime observer les cultures, apprendre et parler aux gens. En 2015–2016, j’ai commencé à voir — surtout aux Etats-Unis — les journaux télévisés essayer de diviser les gens. Mon réflexe a été d’éteindre la télé et de continuer à voyager. Beaucoup de chansons sur l’album, comme Forgiveness ou Lighthouse parlent de ça, de mon observation de la vie.
Rock&Folk : Vous écrivez aussi pour votre femme, Susan, les chansons Fallen et Lighthouse lui sont dédiées…
Duff McKagan : Pendant la pire période du Covid, j’ai réalisé que nous étions ensemble depuis tellement longtemps.. Et notre relation s’améliore de jour en jour. On a vécu tellement de choses ensemble, nos enfants, les hauts et les bas, les Guns N’Roses, et maintenant cette pandémie…. Elle a été calme et m’a soutenu en m’encourageant à aller au studio pour enregistrer et écrire. Elle se préoccupe vraiment de moi. Et je retombe amoureux d’elle tout le temps. Susan est mon phare dans la nuit.
Rock&Folk : C’est un album très intime. Est-ce difficile pour vous de vous ouvrir au monde de cette manière, ou est-ce au contraire très simple ?
Duff McKagan : Eh bien vous savez, faire de la musique c’est solitaire. Surtout la façon dont j’enregistre, c’est juste moi et Martin Ferveyear, mon producteur. Pendant le Covid, je faisais tout tout seul. J’étais batteur, donc j’ai rejoué. Et j’avais ces mélodies dans ma tête, par exemple le titre I Just Don’t Know. Je promenais mon chien le soir près du lac, le ciel était étoilé. Et je me suis dit “Merde, les rivières qui grandissent, le ressac océanique, c’est quoi la suite ? Je ne sais pas”. On se demande tous ce genre de choses. J’ai écrit des couplets très personnels pour cette chanson, sur des choses que j’ai vues lorsque j’étais enfant. Mais également au moment où, ado je suis devenu assez courageux pour dire “Allez vous faire voir, je monte mon groupe !” (rires) En fait, j’écris ces chansons, je les chante, je les vis, mais je suis seul.
Je vous raconte une anecdote. Je suis dans ma chambre d’hôtel seul à Boise. C’est le jour de la sortie de mon album, je suis en tournée avec les Guns, que l’on a dû rallonger. Ma femme m’envoie un petit gâteau pour me souhaiter une “Joyeuse sortie d’album”. Je suis là, assis dans ma chambre, j’avais déjà été à la gym, j’attendais d’aller au soundcheck, je ne savais pas quoi faire. Et je me suis rendu compte que les gens écoutaient mes paroles à ce moment même. Je me suis demandé ce qu’ils en pensaient, si je ne m’étais pas trop exposé. Je ne savais pas. Mais je suis très à l’aise avec qui je suis, j’essaye en tout cas. Donc je suis à l’aise avec mes paroles. J’aime vraiment écrire des chansons, me creuser la tête pour trouver le bon mot dans une phrase. Puis je laisse aller les choses. Jouer ces chansons en live avec le groupe est d’ailleurs très émotionnel. Je veux amener de l’unité dans la salle, et que l’on puisse parler de ces chansons tous ensemble. Et je pense que j’ai réussi à le faire, donc je suis heureux.
Rock&Folk : Donc vous ne savez pas ce qui vient, mais vous n’en avez pas peur ?
Duff McKagan : Non, je n’ai pas peur. Je sais que j’ai vécu une vie bien remplie avec beaucoup de bonheur. J’ai eu des hauts et des bas, mais j’ai corrigé le tir. Même lorsque j’étais au fond, je m’en amusais. Je disais “Si je meurs maintenant, c’est vivre vite, et mourir jeune !” Mais ce n’était pas mon chemin. C’était pour que j’apprenne quelque chose de l’addiction. Et si j’ai pu le faire, n’importe qui peut, croyez-moi.
Rock&Folk : La chanson I Saw God On 10th Street fait penser au roman de John Niven “The Second Coming”, où Dieu renvoie son fils Jésus sur terre pour tenter de remettre de l’ordre. Et dans notre monde moderne, il revient en junkie voulant être rockstar… L’avez-vous lu ?
Duff McKagan : (Tape dans ses mains en riant très fort) Non, mais il va falloir ! En fait, je rendais visite à ma fille à New York et je marchais jusqu’à la maison de mon ami sur la 10e avenue. Et il y avait ce mec qui hurlait au ciel (il l’imite en criant), il avait une barbe, il était dans son petit monde et je me suis dit, “Ça pourrait être Dieu ! Il est suffisamment en colère contre l’humanité… Qui sait ?” Encore une fois, je suis parti de l’observation, et j’ai eu la genèse de ma chanson, sans mauvais jeu de mot.
Rock&Folk : Croyez-vous en quelque chose de plus grand que nous ?
Duff McKagan : J’ai appris à être sobre grâce aux arts martiaux, notamment le Ukidokan. C’est un art martial amérindien basé sur les croyances et la pensée. On nous apprend à prendre soin de soi et remercier un créateur, de n’importe quelle sorte. Ce créateur pour moi, ça pourrait être Iggy Pop, ou quelqu’un d’autre que j’admire. Je crois en la bonté, et c’est ce que je m’efforce d’être. Dans la chanson Longfeather, lorsque je dis “Aujourd’hui est un bon jour pour mourir”, ça fait partie de mon art martial. Ça signifie que vous avez fait tout ce que vous aviez à faire, vous avez dit aux gens que vous aimez que vous les aimiez, vous avez rappelé les gens que vous deviez rappeler, vous êtes propre sur vous etc. “Aujourd’hui est un bon jour pour mourir”, car tout le monde sait que je les aime. Ce n’est pas morbide, c’est une façon merveilleuse de vivre.
Rock&Folk : Vous avez déterré une ancienne chanson enregistrée à l’origine en 1996 mais jamais sortie, Hope. Avec la planète à l’agonie, les animaux massacrés, avez-vous encore de l’espoir pour notre futur ?
Duff McKagan : Ces paroles ont été écrites en 1996, et ça montre bien que pas grand chose n’a changé. Nous pensions déjà ça presque 30 ans auparavant. J’ai récupéré les masters de cet album pendant la pandémie. Il avait été écarté et mis dans un carton et on ne voulait pas me rendre les pistes ! J’ai écouté ce disque et quand on travaillait sur “Lighthouse”, on s’est dit “Essayons de faire Hope, car le sujet est important”. J’aime faire des disques qui ressemblent à des petits romans, avec des péripéties, des rebondissements, et Hope au milieu était le message parfait. Et avoir mon pote Slash sur ce disque, c’est super.
Rock&Folk : Vous soutenez la cause animale, vous avez posé pour PETA, Animals Asia… Pourquoi est-ce important pour vous?
Duff McKagan : Pour moi, tout à commencé avec nos chiens. J’ai toujours eu un chien, en grandissant et même lorsque je buvais. J’ai un chien d’un an actuellement qui s’appelle Hadleigh, et il est adorable. Je voyage souvent, je vais en Afrique, en Amérique du sud voir les animaux sauvages. Slash est un grand activiste également. C’est juste en nous. Et c’est une chose facile à faire. Ce qui se passe avec les ours que défendent Animals Asia… (il fait une tête de dégoût) c’est terrible. Que puis-je faire pour ça ? Une photo ? OK très bien, quoi d’autre ? C’est entre nos mains maintenant. On doit être les bons messagers de cette planète, et beaucoup d’entre nous le sont. Je regarde le positif. Chapeau bas à tous ceux-là. Mon fil Instagram, puisque il est généré par rapport à ce que l’on regarde, est rempli de mini chevaux, de chiens, de chimpanzés, toutes sortes d’animaux ! (rires)
Rock&Folk : Vous avez récemment repris Heroes de David Bowie, que signifie cette chanson pour vous?
Duff McKagan : Bowie veut dire beaucoup pour moi. Avant de répéter pour la tournée, j’ai enregistré 15 autres chansons. Pendant ce temps, je me suis dit, “Essayons de faire Heroes”, voyons un peu. Car je la chante souvent chez moi à la guitare acoustique, c’est dans ma tonalité. On était pas sûrs au début, mais plus on avançait, plus on s’est dit que ça pouvait fonctionner. Et lorsqu’il chante “Standing by the wall / And the guns, shot above our heads / And we kissed, as though nothing could fall”, quelles paroles ! C’est tellement beau. J’aurais aimé écrire ça.
Rock&Folk : Vous avez enregistré plus de 60 chansons pour cet album, qu’allez-vous en faire?
Duff McKagan : Avec les quinze nouvelles, j’en ai désormais 75 ! (éclate de rire) Je ne sais pas quoi faire. Les Guns sont sur quelque chose (encore secret, ndlr.), donc je ne peux pas sortir un album au milieu de ça. Je dois sérieusement réfléchir à comment sortir tout ce matériel.
Rock&Folk : Vous jouez à Paris, au Trianon, le 20 octobre prochain…
Duff McKagan : Oui, j’ai hâte d’être à Paris. Ma femme et moi avons fêté nos 25 ans de mariage. J’ai investi mon argent toute ma vie, et je me suis dit “Maintenant il faut aussi le dépenser un peu”. Donc on fait ce superbe voyage en bateau dans le sud de la France, Nice, Monaco, St Tropez… C’était vraiment un moment merveilleux. Susan et moi avons pris des cours sur Duolingo pendant six mois, on se disait qu’on allait pouvoir parler couramment français… FUCK NO ! Duolingo ne marche pas ! (rires) Je ne peux même pas dire une seule phrase, c’est tellement mauvais ! Je peux comprendre si vous parlez doucement, si vous parlez de votre sœur ou de votre voiture, mais ça ne m’aide pas vraiment…!
Rock&Folk : Qu’avez-vous prévu pour ce concert?
Duff McKagan : Eh bien d’abord je vais m’entraîner à dire quelques phrases en français. J’essaye toujours de parler français. Voulez-vous que je vous dise ce qui va se passer ou voulez-vous avoir la surprise ? Venez au concert, c’est tout ! (rires) J’ai passé tout l’été à chanter le disque, chanter ma musique, j’essaye de m’améliorer constamment. Et en faisant ça j’ai commencé à voir l’idée de la setlist émerger. J’aime les montagnes et les vallées, et parfois un peu de drame, donc je pense que la setlist que nous avons choisie est très cool et qu’elle marche. Les gens ont l’air de l’apprécier en tout cas.
https://www.rocknfolk.com/interview/duff-mckagan-jai-eu-des-hauts-et-des-bas-mais-jai-corrige-le-tir/347026
Translation:
___________
Duff McKagan: "I've had my ups and downs, but I've put things right"
One year after the release of his new album, "Lighthouse", Duff McKagan will be at the Trianon in Paris on October 20 in support of it. It's the penultimate date of a comprehensive European tour, which he says he's looking forward to when we speak to him over video screens. From his hotel room in the Netherlands, he talks about this highly successful, introspective album, which French audiences are about to discover live on stage.
By Clara Lemaire
Rock&Folk: "Lighthouse" encompasses a certain period of your life during the pandemic, in which you express your doubts and your difficulty in coping with them. Did you need to release this album to free yourself from this state?
Duff McKagan: During Covid, I finally had my own recording studio in Seattle, a 4-minute drive from my house. It's perfect, everything's already in place. I got it in December 2019, started recording songs, then had to go to Los Angeles to start rehearsing with Guns N' Roses for our 2 1/2 year tour we were getting ready to do. We did the first show in 2020 in Mexico City, and then everyone had to pack up and go home. So I went back to my studio. But I wasn't necessarily writing about my fears during Covid, I'm more of an observant lyricist. I've been traveling so much for almost 40 years now, I'm a real history nerd. I love observing cultures, learning and talking to people. In 2015-2016, I started to see - especially in the US - the news trying to divide people. My reaction was to turn off the TV and keep traveling. A lot of the songs on the album, like Forgiveness or Lighthouse, are about that, about my observation of life.
Rock&Folk: You also write for your wife, Susan, and the songs Fallen and Lighthouse are dedicated to her....
Duff McKagan: During the worst period of Covid, I realized that we'd been together for such a long time... And our relationship gets better every day. We've been through so much together, our kids, the ups and downs, Guns N' Roses, and now this pandemic.... She's been calm and supportive, encouraging me to get into the studio to record and write. She really cares about me. And I fall in love with her all over again. Susan is my beacon in the night.
Rock&Folk: This is a very intimate album. Is it difficult for you to open up to the world in this way, or is it very simple?
Duff McKagan : Well, you know, making music is lonely. Especially the way I record, it's just me and Martin Ferveyear, my producer. During Covid, I did everything on my own. I was a drummer, so I played again. And I had these melodies in my head, for example the track I Just Don't Know. I was walking my dog in the evening by the lake, the sky was all starry. And I thought, "Shit, the growing rivers, the ocean waves, what's next? I don't know". We all wonder about things like that. I wrote some very personal verses for this song, about things I'd seen as a child. But also when, as a teenager, I became brave enough to say "Fuck you, I'm starting my own band!" (laughs) In fact, I write these songs, I sing them, I live through them, but I'm alone.
Let me tell you an anecdote. I'm in my hotel room alone in Boise. It's the day of the release of my album, I'm on tour with Guns, which we've had to extend. My wife sends me a little cake to wish me a "Happy album release". There I am, sitting in my room, I'd already been to the gym, I was waiting to go to soundcheck, I didn't know what to do. And I thought, people are listening to my lyrics right now. I wondered what they made of it, if I'd exposed myself too much. I didn't know. But I'm very comfortable with who I am, at least I try to be. So I'm comfortable with my lyrics. I really enjoy writing songs, racking my brains to find the right word in a sentence. Then I let things go. Playing these songs live with the band is actually very emotional. I want to bring unity to the room, so that we can all talk about these songs together. And I think I've managed to do that, so I'm happy.
Rock&Folk: So you don't know what's coming, but you're not afraid of it?
Duff McKagan : No, I'm not afraid. I know I've lived a full life with a lot of happiness. I've had my ups and downs, but I've turned things around. Even when I was at rock bottom, I enjoyed it. I used to say, "If I die now, it's live fast, and die young!" But that wasn't my way. It was so I could learn something about addiction. And if I could do it, anyone can, believe me.
Rock&Folk: The song I Saw God On 10th Street is reminiscent of John Niven's novel "The Second Coming", where God sends his son Jesus back to earth to try and restore order. And in our modern world, he comes back as a junkie wanting to be a rockstar... Have you read it?
Duff McKagan: (Claps hands, laughing loudly) No, but I'll have to! Actually, I was visiting my daughter in New York and I was walking up to my friend's house on 10th Avenue. And there was this guy yelling at the sky (he imitates him yelling), he had a beard, he was in his own little world and I thought, "This could be God! He's angry enough with mankind... Who knows?" Again, I started from observation, and I had the genesis of my song, no pun intended.
Rock&Folk : Do you believe in something bigger than us?
Duff McKagan: I learned to be sober through martial arts, particularly Ukidokan. It's a Native American martial art based on belief and thought. We're taught to take care of ourselves and give thanks to a creator, of whatever kind. That creator for me could be Iggy Pop, or someone else I admire. I believe in goodness, and that's what I strive to be. In the song Longfeather, when I say "Today is a good day to die", it's part of my martial art. It means you've done everything you need to do, you've told the people you love that you love them, you've called the people you need to call back, you're clean and so on. "Today is a good day to die," because everyone knows I love them. It's not morbid, it's a wonderful way to live.
Rock&Folk: You've unearthed an old song, Hope, originally recorded in 1996 but never released. With the planet in agony, animals slaughtered, do you still have hope for our future?
Duff McKagan: These lyrics were written in 1996, and it's clear that not much has changed. We were already thinking that almost 30 years ago. I got the masters of this album back during the pandemic. It had been discarded and put in a box, and they wouldn't give me the tracks back! I listened to that record and when we were working on "Lighthouse", we said "Let's try to do Hope, because the subject is important". I like to make records that are like little novels, with twists and turns, and Hope in the middle was the perfect message. And having my buddy Slash on this record is great.
Rock&Folk: You support the animal cause, you've stood for PETA, Animals Asia... Why is this important to you?
Duff McKagan : For me, it all started with our dogs. I've always had a dog, growing up and even when I was drinking. I have a one-year-old dog now called Hadleigh, and she's lovely. I travel a lot, going to Africa and South America to see wild animals. Slash is a big activist too. It's just in us. And it's an easy thing to do. What's happening with the bears that Animals Asia defends... (he makes a disgusted face) it's terrible. What can I do about it? How about a photo? OK fine, what else? It's in our hands now. We have to be the good messengers of this planet, and many of us are. I'm looking at the positive. Hats off to all of them. My Instagram feed, since it's generated in relation to what we're looking at, is full of little horses, dogs, chimpanzees, all sorts of animals! (laughs)
Rock&Folk: You recently covered David Bowie's Heroes. What does this song mean to you?
Duff McKagan : Bowie means a lot to me. Before rehearsing for the tour, I recorded 15 other songs. During that time, I said to myself, "Let's try to do Heroes", let's see what happens. Because I often sing it at home on acoustic guitar, it's in my key. We weren't sure at first, but the more we got into it, the more we thought it could work. And when he sings "Standing by the wall / And the guns, shot above our heads / And we kissed, as though nothing could fall", what a lyric! It's so beautiful. I wish I'd written that.
Rock&Folk: You recorded over 60 songs for this album, what are you going to do with them?
Duff McKagan : With the fifteen new ones, I now have 75! (bursts out laughing) I don't know what to do. Guns is on to something (still a secret, ed.), so I can't release an album in the middle of that. I have to seriously think about how to get all this material out.
Rock&Folk: You're playing in Paris, at the Trianon, on October 20...
Duff McKagan : Yes, I can't wait to be in Paris. My wife and I just celebrated 25 years of marriage. I've been investing my money all my life, and I said to myself, "Now we've got to spend it a little too". So we went on this wonderful boat trip to the south of France, Nice, Monaco, St Tropez... It was really a wonderful time. Susan and I took lessons on Duolingo for six months, thinking we were going to be able to speak fluent French... FUCK NO! Duolingo doesn't work! (laughs) I can't even say a sentence, it's so bad! I can understand if you speak softly, if you talk about your sister or your car, but it doesn't really help me...!
Rock&Folk : What have you planned for this concert?
Duff McKagan : Well, first I'm going to practice saying a few sentences in French. I always try to speak French. Would you like me to tell you what's going to happen, or would you like to be surprised? Just come to the show! (laughs) I spent the whole summer singing the record, singing my music, trying to improve all the time. And as I've been doing that, I've started to see the idea of the setlist emerging. I like mountains and valleys, and sometimes a bit of drama, so I think the setlist we've chosen is very cool and works. People seem to like it, anyway.
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